Le vendredi 1er août, je suis de mauvaise humeur.
Albert en
a pour ses frais. J'attaque tout ce qui bouge. Un ami, Martin, vient
dire bonjour... J'ai du mal à l'accueillir dans la joie et la
sérénité.
Et
puis, je vais chez une kiné. J'ai tardé à prendre ce rendez vous
pour mobiliser mon bras... Le voilà. Il tombe à moitié bien, ce
rendez vous. Je voulais faire un gâteau pour l'anniversaire de ma
nièce et je suis en retard dans tout ce que j'avais prévu de faire.
Finalement,
je laisse les deux hommes à la maison, ils se débrouilleront bien
pour les gâteaux. Je vais voir cette kiné.
Voilà
que je me retrouve dans une petite maison en pleine campagne avec une
petite dame charmante qui me masse le bras avec des huiles
essentielles. Rien à voir avec ce que je m'imaginais de la
kinésithérapie. Que de la douceur.
Dans
la discussion, voilà qu'elle me dit exactement ce que je dois
entendre :
« Quitte à faire de la chimiothérapie, il ne faut pas se braquer sur les effets secondaires mais accueillir tout ce qui est bon pour soi. »
Je
me rends compte qu'elle a tout à fait raison. Et cette phrase me
rassure énormément.
Le
samedi 2 août, c'est une grosse journée qui s'annonce.
D'abord,
il y a l'enterrement d'Antonia. Une matinée riche en émotions. Nous chantons faux.
Complètement. Les larmes coulent sur nos visages en repensant à
cette grande dame d'âme généreuse.
Son
fils, lors de la cérémonie, nous cite une de ses phrases :
« Rien n'est bien fait si ce n'est avec élégance. »
Ensuite,
il y a l'anniversaire de ma nièce. Un va et vient de petites
princesses dans tous les sens. Des froufrous partout, gâteaux,
cadeaux et tout et tout...
Merci à Martin pour la délicieuse Charlotte aux fraises...
Et
enfin, Albert et moi conduisons ma sœur et sa fille à Saint Luc où
mon beau frère a été opéré.
Je suis
soulagée de voir qu'il va bien. Il a de l'humour. Il faut bien ça
pour tenir par les temps qui courent !
Le
dimanche 3 août, je prends "la journée" pour moi!
Je
m'octroie une grande grasse matinée et une balade dans le bois
derrière chez moi.
Je remplis mes yeux des différents verts
feuillage, je respire les odeurs d'humus, j'entends le bruissement
des feuilles et les cris des oiseaux, je sens, sous mes pieds, les
cailloux du chemin ou les herbes qui me frôlent les jambes. Tout ça
me fait un bien fou. J'en ai besoin. J'en ai besoin pour me préparer
à la suite. Rentrer en moi pour accueillir ce qui m'attend.
Cela
dit, je reste à fleur de peau...
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