Ce blog est une histoire, mon histoire. Il est aussi ma manière d'apprivoiser ce qui m'arrive actuellement.

Si vous arrivez en cours de route, je vous conseille de commencer par le tout début, comme dans toute histoire...
Personnellement, je n'en connais pas encore la fin!

Si vous êtes déjà venu, vous pouvez faire votre choix dans "Le récit pas à pas".

mercredi 11 mars 2015

P'tits maux

La semaine de la cinquième chimio « Taxol », je fais des rêves étranges et pénétrants... Des rêves où je me retrouve dans des situations catastrophiques et où je ne sais rien faire d'autre que de me « détendre », attendre et voir.
Je le prends pour un rappel. Me détendre... À tout moment... Peu importe si le pain n'est pas fait à ma façon... Peu importe si le brol s'accumule dans certains coins... Me détendre, laisser couler... J'en arrive toujours au lâcher-prise en quelque sorte!

Le 29 novembre, je vais chez Mère-Grand. Une retrouvaille « cousins-cousines » pleine d'énergie pleine de bonnes ondes. Rien de tel que la famille !!!

J'en profite pour discuter avec Sarah, et Antoine. Ils me parlent de leur expérience face au cancer de leur maman. Leurs vécus en tant qu'enfants m'éclairent sur le vécu des miens... Sarah m'avoue même s'être arrêtée dans sa lecture de mon blog pour ne pas revivre tout ça une « deuxième » fois.

Par contre le vécu de Marie en tant que conjointe m'éclaire sur le vécu d'Albert. Elle me dit avoir vécu les mêmes émotions que son mari... Seules les douleurs et les sensations physiques diffèrent. J'en parle avec Albert et il me confirme son témoignage.

Le lendemain, Albert et moi nous baladons à Namur, puis nous allons à l'atelier. J'apprécie ce moment de « détente ». Je suis hors de chez moi. Et j'ai l'énergie pour faire de petites choses, à ma mesure... Des petites choses qui font passer le temps, qui vident la tête... et qui me permettent de rêver de projets...


Le 4 décembre, la fille d'Albert vient nous faire une séance de réflexologie plantaire. Un délice !
Pour le reste, j'ai l'impression de courir partout, tout le temps. Je sens que j'ai besoin de ralentir encore !

Le vendredi, je vois ma gastro-entérologue : j'ai eu du sang dans les selles après la sixième chimio et j'ai des antécédents... Je dois recommencer un traitement lourd pour une fissure ouverte. Je suis étonnée. Je n'ai rien senti. A aucun moment.

De plus en plus, je suis dégoûtée par certains aliments : les œufs, la viande, le pain, le chocolat ! Même LUI me donne la nausée ! LE CHOCOLAT !!!!! « J'en ai le cœur qui saigne... »

Je n'arrive plus à être « à l'heure » pour les chimios. Nous démarrons au moment où je devrais déjà être arrivée. Parce que je prends mon temps, parce que je retarde le départ d'une façon ou d'une autre. Je n'arrive pas à faire le trajet avec « envie ». Je ne compte plus les chimios non plus. Les bougies se consument mais j'ai l'impression qu'il en reste toujours beaucoup trop! (En réalité, j'en suis à la septième, il en reste cinq).

Le samedi 13 décembre, je ne suis pas bien, j'ai mal partout. J'ai de la fièvre. J'observe. À 38,1°C, je téléphone à l’hôpital. Que devais je faire en cas de fièvre ? Je n'arrive pas à me rappeler.

L'oncologue de garde me dit de venir faire une prise de sang pour vérifier le taux de globules blancs. J'appelle Albert. Il me conduit aux urgences. Après divers examens, j'apprends que j'ai une infection urinaire. Je croyais avoir juste une petit grippe, ou un très gros rhume. Les enfants étaient tous enrhumés pendant la semaine. L'infirmière me conseille de porter un masque quand quelqu'un est malade pour ne pas attraper ses microbes...




Plus tard, en discutant, quelqu'un me fait remarquer que c'est la cortisone que je prends qui m'empêche de sentir les affections/infections de mon corps... 

Suivez le lien...

2 commentaires:

  1. merci Julie pour ton témoignage, mon sein droit me fait mal en lisant ton histoire, pourtant je n'ai pas de cancer, je sors de la mammographie et tout est en ordre

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