Ce blog est une histoire, mon histoire. Il est aussi ma manière d'apprivoiser ce qui m'arrive actuellement.

Si vous arrivez en cours de route, je vous conseille de commencer par le tout début, comme dans toute histoire...
Personnellement, je n'en connais pas encore la fin!

Si vous êtes déjà venu, vous pouvez faire votre choix dans "Le récit pas à pas".

mardi 13 octobre 2015

Bye bye portacath!!!

Voilà bien longtemps que je n'ai plus écrit... Sans doute que le besoin se fait moins sentir... Et pourtant, je sens que j'ai besoin de garder une trace écrite de ce que j'ai vécu. 
Je vais tâcher de continuer, mais le temps aidant, je ne suis pas certaine d'être aussi précise, aussi juste que ce que j'ai déjà pu être.

Le 6 mars est un vendredi.
C'est le vendredi où on m'enlève le portacath.

Le portacath, c'est une entrée pour administrer les chimios plus facilement. C'est par là aussi qu'on fait les prises de sang (parfois). Il permet de ne pas toujours piquer dans les veines, ce qui les protège.

C'est pendant mon opération qu'il a été installé à mi-chemin entre mon sein droit et mon dessous de bras. Il a été "rattaché" au système sanguin par une veine qui passe au dessus des clavicules. Je n'ai jamais vu à quoi il ressemblait. 

Pour moi, voilà des mois que mon portacath est un corps étranger, glissé sous la peau. Qui me dérange quand je veux dormir dans cette position que j'aime tant. Qui parfois me tire un peu je-ne-sais-pas-pourquoi. Qui glisse sous mes doigts quand je me lave.
Je ne l'aime pas. Oui, il est utile. Mais depuis des mois, depuis le début de son installation, j'attends ce jour-ci où enfin on pourra l'enlever. Où enfin je pourrai re-dormir dans n'importe quelle position. Surtout celle que j'aime! Où enfin, je pourrai retrouver mon corps non squatté!

Donc, ce vendredi, on me l'enlève!
Après la quotidienne séance de radiothérapie!

L'appréhension monte un peu. (Comment est ce qu'on l'enlève?) J'ai du rescue avec moi. J'en prends pour "déstresser"
Je rentre, avec Albert, dans un petit cabinet. 


Un jeune chirurgien est face à nous. Il m'installe sur une table, mi-assise, mi-couchée... Il emballe mon épaule avec une toile plastifiée et il anesthésie localement.

On attend un peu puis il commence. En discutant de tout de rien. De chèvres et de musique...

J'ai de drôles de sensations dans l'épaule, comme si mon corps était en plastique dur... Je sens que le chirurgien chipote, je n'ai pas mal... J'ai l'impression d'être une poupée qu'on triture, vous savez, comme celles dont on enlève les membres après qu'elles aient été dans un bain pour pouvoir les vider de leur eau!
J'ai aussi l'impression qu'il racle... et puis, tout doucement je sens quelque chose qui glisse de mon cou vers l'extérieur. 

Voilà, cet engin est dehors! Je suis libérée!!! Je suis soulagée aussi!
Tout compte fait, c'était pas si terrible.


Quoique, j'ai quand même les jambes flageolantes. J'ai quand même une énorme vague de fatigue qui m'envahit toute entière un peu plus tard... 
Et quand mon épaule se réveille, je sens une douleur... mais c'est tellement rien à côté du soulagement d'être délivrée de ce "gros truc"!

Maintenant, je vais pouvoir jeter les bougies consumées. Les chimios, tout ça, c'est définitivement derrière moi!

Suivez le lien...

2 commentaires:

  1. "Les chimios, tout ça, c'est définitivement derrière moi!" : GÉNIAL !!! Profitez-en un MAX ! Et merci pour toute cette belle énergie que vous nous offrez !!!

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